AUDEO
Parler pour soi ou parler à l’autre ?
Le choix qui change tout

La clé d’une communication vraiment tournée vers l’autre…
Il nous est tous arrivé de sortir d’un échange avec la sensation de ne pas avoir été compris. Un mail resté sans réponse, une remarque mal interprétée, une réunion où chacun parle dans le vide. Pourtant, on avait « bien expliqué », on avait « tout dit clairement ».
Alors pourquoi ça ne passe pas ?
La réponse se trouve peut-être… dans un miroir.
Imaginez un miroir à double face. D’un côté, notre propre reflet : ce que nous pensons, ressentons, voulons dire. De l’autre, le reflet que perçoit notre interlocuteur : ce qu’il comprend, ce qu’il ressent, ce qu’il interprète. Ces deux reflets ne sont pas toujours alignés.
Et c’est là tout le défi de la communication. Nous parlons en pensant à nous. Mais pour être vraiment compris, il faut parler en pensant à l’autre.
Nous regardons tous notre propre reflet
L’être humain est naturellement centré sur lui-même. Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est un réflexe de survie. Nous percevons le monde à travers notre filtre : nos émotions, notre histoire, nos besoins, nos intentions. C’est ce qui nous rend unique… mais c’est aussi ce qui rend la communication si complexe.
Quand nous prenons la parole, nous sommes souvent convaincus d’avoir été clairs, parce que dans notre tête, tout l’est. Mais ce que nous pensons avoir dit n’est pas toujours ce que l’autre entend. Le message passe par nos propres mots, notre ton, notre posture – tous influencés par notre point de vue.
Prenons un exemple : vous envoyez un mail à un collègue pour lui rappeler un délai. Dans votre esprit, c’est une simple relance polie. De son côté, il le reçoit comme une critique déguisée. Pourquoi ? Parce qu’il est sous pression, qu’il se sent déjà en retard, et qu’il lit votre message avec ce filtre-là.
Notre communication est donc souvent… un monologue intérieur. Nous pensons parler à l’autre, mais nous parlons surtout de nous. C’est la première face du miroir : celle de notre propre reflet.
L’autre regarde un reflet différent
Et pendant ce temps-là, que voit l’autre ? Son propre reflet dans le même miroir.
Notre interlocuteur interprète notre message selon son vécu, ses attentes, son état émotionnel. Il entend non pas ce que nous disons, mais ce que cela lui évoque. Et souvent, il ne perçoit qu’un fragment de notre intention.
C’est pour cela qu’un message qui nous semble limpide peut être mal reçu. Parce que l’image qu’on pense renvoyer n’est pas celle que l’autre perçoit.
Un manager qui dit à son équipe : « Il faut faire mieux » croit peut-être motiver. Mais sans précision ni écoute, le message peut générer du stress ou du découragement. Un collègue qui dit « J’ai besoin de ton retour rapidement » pense exprimer une demande claire, mais l’autre peut entendre une pression injustifiée.
La communication n’est pas un transfert de contenu. C’est un échange de perceptions.
Et c’est là que l’empathie devient essentielle. L’empathie, ce n’est pas ressentir ce que l’autre ressent, c’est s’intéresser sincèrement à ce que l’autre vit.
C’est se poser la question : Que voit-il dans le miroir ?
Le secret : parler à l’autre… de lui
Une communication réussie, ce n’est pas une communication où l’on s’exprime parfaitement. C’est une communication où l’autre comprend, retient et adhère. Et pour cela, il faut parler à l’autre en pensant à lui.
Cela demande un petit pas de côté. Accepter de ne pas être uniquement centré sur notre message, mais sur le destinataire. Penser à ce qu’il attend, à ce dont il a besoin pour comprendre, à ce qui va lui parler.
En communication écrite comme en communication orale, cela change tout :
• Un mail client ne commence pas par « Je vous informe que… » mais par « Vous allez recevoir… »
• Une présentation orale ne déroule pas un PowerPoint, elle raconte une histoire qui répond aux attentes du public.
• Une fiche de procédure n’expose pas une organisation interne, elle guide une action concrète pour l’utilisateur.

Parler de l’autre, c’est l’inclure dans notre message. C’est utiliser ses mots, parler de ses préoccupations, de son expérience. C’est inverser la logique du miroir : au lieu de projeter notre propre image, on fait en sorte que l’autre se reconnaisse dans ce qu’on dit.
Quelques leviers simples :
• Utiliser le « vous » ou le « tu » avant le « je »
• Reformuler avec les mots de l’autre
• Vérifier régulièrement la compréhension : « Est-ce que ça fait sens pour vous ? »
• Donner du contexte, des exemples concrets
• Adopter un ton qui rassure, éclaire, motive… selon le besoin de l’autre
Quand le message parle vraiment de l’autre, il touche juste. Il est perçu comme utile, clair, respectueux. Il devient un pont, et non une barrière.
Voir les deux faces du miroir
Revenir à la métaphore du miroir double face nous permet de mieux comprendre le jeu subtil de la communication.
• D’un côté, notre intention, notre besoin de nous exprimer, d’être compris.
• De l’autre, la perception de l’autre, influencée par son contexte, ses émotions, son cadre de référence.
Communiquer efficacement, c’est accepter que ces deux réalités coexistent. C’est apprendre à jongler entre ce que je veux dire… et ce que l’autre est prêt à entendre.
Cela demande un peu de pratique, de recul, d’écoute. Mais les bénéfices sont immenses : des relations plus fluides, des malentendus évités, des messages qui font vraiment mouche.
Revenir à la métaphore du miroir double face nous permet de mieux comprendre le jeu subtil de la communication.
• D’un côté, notre intention, notre besoin de nous exprimer, d’être compris.
• De l’autre, la perception de l’autre, influencée par son contexte, ses émotions, son cadre de référence.
Communiquer efficacement, c’est accepter que ces deux réalités coexistent. C’est apprendre à jongler entre ce que je veux dire… et ce que l’autre est prêt à entendre.
Cela demande un peu de pratique, de recul, d’écoute. Mais les bénéfices sont immenses : des relations plus fluides, des malentendus évités, des messages qui font vraiment mouche.